Le thème du détour a inspiré les participants du Buffet littéraire. Il faut dire qu’à l’heure du mythe d’une communication immédiate et transparente, à l’heure des déplacements rapides, efficaces, organisés, à l’heure où notre société retient le plus souvent l’image choc, la synthèse, le résumé, qui laissent dans l’ombre le cheminement intellectuel, d’aucuns aspirent à emprunter les chemins de traverse, la digression, le tâtonnement de la pensée, quitte à remettre en cause la notion d’efficacité, de performance, à tout prix.
L’art, la littérature, la poésie, sont à cet égard des antidotes qui permettent de dire le monde dans son infinie complexité, son mystère, quitte à faire de multiples détours pour tenter d’approcher au plus près l’opacité du réel.
Les participants du Buffet littéraire ont contribué à explorer le thème du détour avec leur vision, leur singularité, leurs voix.
Laissons-leur la parole :
– Mireille Diaz-Florian nous a présenté le livre de Patti Smith M Train (rubrique livre)
– Isabelle Minière a écrit et lu : La conduite de détour
– Stan Dell a écrit et lu : GPS
– Anna Maria Celli a écrit et lu : La main pour dire l’amour
– Antonia Soulez a écrit et lu : Détour en question
– Christine Schaller a écrit et lu : Détour des mots
– Agnès Adda a écrit et lu : Fleuves et eaux
– Anne de Commines a écrit et lu : Détourner l’attention
– Serge Papiernik a écrit et lu : Bruissement d’ailes
– François Minod a écrit et lu : Tour et détour
– Dominique Zinenberg a lu des extraits du livre de Daniel Mendelshon : Une odyssée, un père, un fils, une épopée (Flammarion)
– Françoise Bernard a lu des extrais de Ithaque de Constantin Cavafy (traduction de Marguerite Yourcenar)
– Nicole Goujon a écrit Cœur de cible, que j’ai lu en son absence.
– Isabelle Camarrieu a écrit Le détour
Après cette soirée très riche et conviviale, nous nous sommes donnés rendez-vous le mercredi 15 mai pour échanger sur le thème de la lenteur.
Bon vent littéraire et poétique.
François Minod