C’est franchir seuil, franchir, s’affranchir … ombre par-delà le perron , ombre avancer dans la trouée grisâtre, dans la lueur du seuil, (jusqu’à l’ajour insoupçonné du sourire) visite que rien n’autorise mais … humer l’odeur du lieu, sa poussière qui éveille, halo du seuil dans l’entrouvert de la porte loin déjà de la rue, des arbres, de l’affairement : fraîcheur des dalles, rouge brique, et lavées, signet du seuil, ou saignée dans l’échancrure de la page du recueil épinglant le poème visité la densité des mots comme ce qui accueille avec la main et le regard effleurement, affleurement, invite ce qui sombre, inconnu, ce qui palpite, regain d’attention, pouls de l’attente, ce qui frémit , peau, en alerte, là, soudain, un écart, la réception de mots dès le seuil, (dans le rai de lumière accessible) neige des pages où l’on s’enfonce dans la déviance de l’oubli dans l’abandon, le laisser aller, l’indécence du pas, du geste, du regard visitant, recueillant l’intemporel bonheur du souffle, de l’intime, du penser. Dominique Zinenberg, le 14 juin 2016 Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…