LE TEMPS DU VENT

                             C‘est un cheval doux et fin

Un cheval qui se cabre

Blanc

Blanc donc de toutes les couleurs

De la couleur des pluies

De la couleur des temps

C’est un cheval femelle  à l’œil triste et violent

Son enfant sous le ventre

Il hante la prairie

D’or et d’émois

Au-dessus  du torrent  tu te penches

Tu brailles

Ta voix est rocailleuse

Tu fumes  sniffes  bois

Jures que tu l’aimas

La femme que tu caches au revers d’un veston

Tu n’as pas d’enfant d’elle   mais hurles dans le bois

Qui  mais qui veut

Un enfant de moi ?

Le cheval te regarde

Puis lèche son enfant

Te regarde et s’en va

Comme font les chevaux

Qui mais qui veut

Un enfant de moi ?

Tu échoues à Marseille

Roules vers les calanques

Ployé sous les étoiles

Tu clames à la mer brune

Toi  veux-tu un enfant de moi ?

Le cheval s’échappe dans le champ

Fredonne à sa façon l’air mal peigné des pissenlits

La bourrasque lui sied

Toi  tes doigts se défont

Tu cries au vent

Vent      veux tu un enfant de moi ?

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