LE TEMPS DU VENT C‘est un cheval doux et fin Un cheval qui se cabre Blanc Blanc donc de toutes les couleurs De la couleur des pluies De la couleur des temps C’est un cheval femelle à l’œil triste et violent Son enfant sous le ventre Il hante la prairie D’or et d’émois Au-dessus du torrent tu te penches Tu brailles Ta voix est rocailleuse Tu fumes sniffes bois Jures que tu l’aimas La femme que tu caches au revers d’un veston Tu n’as pas d’enfant d’elle mais hurles dans le bois Qui mais qui veut Un enfant de moi ? Le cheval te regarde Puis lèche son enfant Te regarde et s’en va Comme font les chevaux Qui mais qui veut Un enfant de moi ? Tu échoues à Marseille Roules vers les calanques Ployé sous les étoiles Tu clames à la mer brune Toi veux-tu un enfant de moi ? Le cheval s’échappe dans le champ Fredonne à sa façon l’air mal peigné des pissenlits La bourrasque lui sied Toi tes doigts se défont Tu cries au vent Vent veux tu un enfant de moi ? Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…