La course Herbe éblouie Poids des cris Poids d’odeurs Les ravines La course La hulotte La lune Cœur flamme cœur dévoré Les premiers mots et les derniers Un mm palpité dans l’oreille Tombe Langue Sanglot Fumées Parole Aube saoulée La course Sans traces Que la brisée des vents Que les maelströms de l’eau La peau brûlée comme un tambour Et l’appel D’un noroît Obstiné Ne pas penser Ma tête éclate Mes mains de sable Mes doigts de sang Et pour prix de l’appel Ma peau Dernier habit Il y a mille ans dix mille et cent mille ans Déjà L’arbre dans la poitrine escaladant le ciel Les coups dans le tympan Le souffle Matière noire matière blanche Les fleurs qu’on ne voit pas La peur palpée telle un genou La chaleur la moiteur Les grands oiseaux Leur ombre Et au cœur une autre ombre Tapie Comme racines Oui sur ta peau leur chevelure D’elle ta terre D’elle la mère Et le tain des nuages La course Tissage et entrelacs Derrière moi le rideau Et bientôt un abîme Jujube savanes Les hanches chavirées Un rire ancien qui perle Et les vœux de l’oubli Cécité surdité anosmie Les vœux non prononcés Bientôt Le pays sous mon crâne Pays Enclos de mots Bientôt Le rire qui te saisit La course Entre les lèvres sèches l’acide tamarin Des ardeurs de thé rouge Derrière Forêt volcan Les couteaux affûtés Derrière La parole S’abreuver La course Cliquetis aux oreilles Course comme une valse De laboureur perdu Sans boussole Bientôt Béance des soleils Poudre Défi Incertitude Ivresse À la mesure du songe Un pigeon fend le ciel Et devant creux de roche Tournoie roucoule Sa femelle qui couve En face Courbe liquide Brume haute muraille Charroi d’abysses Toutes les démesures Et suprême énergie La constance Le silence Instant-plomb Le viatique du Croire Sous ta toison Des graines L’oiseau d’or du couchant a griffé les visages D’où le noir a lentement fondu En toi La légende à bâtir Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…