L’OUBLI (François Minod) J’ai oublié ce que j’avais à vous dire. Où ai-je pu le laisser ? Dans la salle de séjour ? Dans la chambre à coucher ? Dans la salle de bain ? En plus, je ne suis pas sûr que mon propos vous fût destiné. J’ai peur qu’au train où vont les choses, je ne m’oublie chez moi la prochaine fois et que je ne m’en aperçoive qu’une fois sorti, en cherchant les clés pour rentrer. L’oubli in L’homme au banc (Editions Hesse, 2013) * DANS L’OUBLI (François Minod) Elle était là, pleine, entière, offerte aux quatre vents, assise dans la nuit fraîche de l’oubli, l’oubli de moi, bien entendu. Et je la voyais qui riait à gorge déployée, mais elle ne le savait pas, moi, elle ne le savait plus, elle était dans l’oubli. C’est ça que je me suis dit, elle est dans l’oubli, et elle rit, et elle rit. Etrange, non ? Dans l’oubli in Au fil de l’autre (Editions Hesse, 2008) Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…