Je me réveillerai dans le noir Yeux ouverts, crochetés aux étoiles Sentirai la voûte céleste me soulever, m’aspirer Je me réveillerai, oeil incisé, endeuillé Dans l’estompe et l’opaque Sentirai le froid de la déchirure et la caresse d’Eole Je me réveillerai dans le noir d’un cauchemar Dans l’obscure transparence des laizes assemblées Sentirai le flou de la brume que filtre la soie Je me réveillerai dans le scintillement des toiles Etendue dans l’infini tristesse d’un regard Sentirai la ténébreuse immensité m’envelopper Je me réveillerai dans les tourbillons de la danse Envoûtée par les mystères pénétrant la nuit Sentirai la volupté des chairs traverser les voiles Je me réveillerai, ou peut être pas, Enroulée dans la blancheur des fibres soyeuses Serai sœur de la nonne, de l’encagée, de la mariée Je me réveillerai, ou peut être pas, Bercée, empaquetée dans mes linges Entendrai la voix céleste m’appeler Serai celle qu’on dévoile Enfin ! Septembre 2015 Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…