Comme le flux et reflux de la mer Ce flambant de circulation Avale le fleuve Incandescent Cendres d’ombres sur une rive Tourbe à nu braisée Sur l’autre rive Et la lumière en poussières ici Nous revoie au recueil Des arbres saouls Qui valsent Et l’accueillent en l’exorcisant Avec la bise du vent Juste là où s’accordent Les baisers lents De nos paroles Nous sommes tâchés par Ses éclats variables Ah ! L’instant insoumis Remuant d’intensité Où se palpent Déjà Les différences entre Fraîcheur et Chaleur ! Mais… Douce incartade Du vif chant d’oiseau S’arrachant à Une sirène hurlante Qui file dans La ville Douceur qui calme notre impatience infantile Devant la déclinaison du soleil Vers les toits marbrés De noir Qu’attendons-nous encore Qui nous prenne La chair Au corps de nos mots ? Comme un envol qui ne soit Morsure par le temps Et hors du Pré-carré Tenace Où nous tient la place Occupée par Le chanfrein de Nos propres circulations Vers le soir Ensanglanté… Une vivace sortie hors des chaînes Contingentes de la routine Comptable du jour Qui défile… Un ailleurs pris hors de l’épée du monde Qui tranche l’ici dans Le maintenant… Nous sommes tous attachés A nous détacher de La courbe pesante Où nous amène Cette coupure Notre chair entre dans des émulsions Qui soulèvent l’air comprimé De notre souffle Où se serrait Aride Notre flux de sens Tirons-nous des salves d’artifices ? Les mots vibrent…Notre voix remue… C’est le moment où la marée Des circulations Après avoir atteint un seuil Semble être cassée Silence rapide cependant – Juste passant comme La lumière au Fil du rasoir D’une équerre de mur Sur la pyramide du Château local Du savoir Que la jeunesse – à cette heure – A déserté – rejoignant Le monde… Forêt pour tout Homme ? Si ce n’était ce lieu où Un quarteron de jeunes femmes Tente de se desserrer de l’étau Du travail… Voilà : Le dernier clignotement du soleil Fait corps avec celui des cordes tenues De notre violon mental … Le temps est à demeure De se conjuguer Avec Notre ultime voix pour L’accueil de quelques arcadiens Du monde… Alors un enfant a lancé son désir criailleur : « On arrête ici – Oui : Ici !! » Là – sous l’acacia – On aurait pu Lui seriner un conte avant Que ne chute le jour… Qu’importe ! Les nids de l’accueil Ne sont pas toujours propices Aux berceuses ! Au moins il nous aura réveillés De notre quête absolue De lumière Et la dernière alarme de l’oiseau Sur le château du savoir Aura fait sauter Mes dogmes sur La paix : De chaque lieu résonnant Elle passe du clair Du lumineux A l’obscur Au plus sombre… Ce qui ne l’empêche de faire Triompher la veille comme L’ultime et durable Éveil jusqu’au Flambant nouveau : celui De la nuit scintillante A Paris Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…