Dans nos jardins les ombres chavirées reposent Elles tremblent et s’étirent au vent Pour elles aussi les oiseaux pépient. Sœurs cosmiques elles s’amenuisent à midi Leur foule processionnelle encense la terre au soir La tiédit. L’énigme de leur nuit ressemble à celle de la mer A leur éclipse résonne la vie matérielle. Qui les croit éthérées, fuyantes Leur silence l’abuse. Curieuses elles explorent fragiles Les facettes des apparences. Grises ou brunes et dévêtues Elles effleurent les êtres palpables Dévoilent replis et refoulements. C’est encore leur appétit de voyage Qui incline ces exploratrices au théâtre. De place en place, glaises humides, parois effritées Nouveaux cercles et décors surpris Elles vont mirant fixités et frissons. De nos réalités vous les verrez sourire Ces mimodrames d’ombre et d’absence Qui dans nos jardins pérégrinent. Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement…