Dans le ciel éternel
Les nuages évoluent
Les reflets divaguent
Et dans la chair restent
Les buées éphémères.
Toi éphémère
Envolée
Je veux t’épingler
Pour l’éternité
Dans la poudre du rêve.
Dans ma chair éphémère
Se trouve un coin d’éternité :
Le rouge de tes lèvres
Un mot silencieux
Qui palpite.
Tu es la mer,
Sa force éternelle
Tu es tous les reflets du jour
La luciole des nuits
L’éphémère trace du souffle.
Depuis ce baiser
éphémère
Qui renaît dans mes rêves fous
je conçois
La forme de l’éternité.
Dans l’éternel élan
printanier
Une cabane éphémère
en ajoncs, en osier
Pépie pour l’horizon.
Il est des souffles sans pareil
Cinglant comme l’éternité
D’autres passent
Éphémères et doux
Un cil à ôter de ta joue.
Je jongle avec l’éternité
Sur un fil de funambule
Et dans l’éphémère clarté
S’accrochent les balles des jours
Jusqu’à la dernière envolée.
On frappe à la porte
C’est l’éternité
Qui réclame l’obole
En éphémère
Ombre portée.
- Tu es mortel et éphémère
Je te donne l’éternité
Et mes charmes à volonté.
- Je veux Ithaque et Pénélope
Un sort de suaire et de sang.
Dans la nuit de l’été
Les étoiles éphémères
Nous tirent sans faiblir
Vers une éternité
Noire comme le jais.
Grâce éternelle
Soit rendue
à la vie
éphémère
et folle.
C’est un sable si fin
Qui passe et se faufile
Entre tes doigts fragiles
Jouant à pile ou face
L’éternel éphémère.
Eaux vives ou dormantes
aux reflets bleus et mauves
vous passez éphémères
par le chas fixe
de l’éternité.
Quand tu songes à l’oubli
Tu traverses l’éphémère pli
Qui se fissure en toi
Tu restes alors
Dans ton éternité forcenée.
Il file entre les doigts
Le temps
Il se joue de toi
En tissant ensemble
L’éphémère et l’éternité.
Si éternellement
Tu te fais silhouette
Lointaine
Et te perds dans l’éphémère
Comment pourrais-je te louer ?
Les roseaux éphémères
ont jalousé le chêne
réputé éternel
Mais la tempête vint
et tout devint clair.
J’aime l’eau, la forêt
Les senteurs éphémères
Et l’éternelle rumeur
du monde
Qui frappe l’âme.