À peine un souffle
une buée
un trait, des traces
dans l’air et le nuage
empreintes des désirs
latents
éraflures de ronces au joug des années
le sang goutte,
l’écorce râpe,
la blessure
ricoche
d’âme en âme
ritournelle du temps lacéré de malheurs
le chemin emprunté est vaste
et sans escale
on le rejoint
avec la poussière
avec le sable
nul détour mais heurt de l’impasse
dans notre quête
errante.
*
Au beau milieu des friches
l’ancolie
rappelle un bonheur qui rime
ombre d’un naguère amoureux
extase de quelques mots sur la page
bleu pulvérisé dans la césure
une empreinte de larmes sur les joues
dans le secret de choses intimes
à la commissure
des lèvres.
*
Tout empreinte
est accueil,
ralliement
étreinte
du jadis
dans
la saignée du jour
*
Ombre ardente
qui
frôle
et
caresse
l’empreinte
est
rencontre-parabole
main tendue,
présence de fée
*
POÈME
dans la pure clarté
affolante
du jour
c’est toi, c’est moi
étreinte ressaisie
C’est vous dans le giron du temps.