Mes nerfs
dans mes jambes
s’agitent en éventail
et les font courir
je marche dans la nuit
je marche jusqu’à l’aube
où mon pas s’essouffle
voici l’aurore
et la lune se détache de l’éventail
des étoiles
dès potron-minet
je parcours l’éventail
des rues
qui m’inquiètent, m’inspirent
se proposent
mes jambes s’affolent
mes nerfs se calment
mon esprit hésite
au détour de l’éventail des possibles
*
la Voie lactée
se cache derrière son éventail
on ne voit que ses yeux mutins
femme curieuse
et pudique
contre l’éventail de ma paume
le masque d’une étoile
le loup d’une comète
le domino d’un soleil
*
j’ouvre l’éventail de mes doigts
et c’est un souffle qui vient bousculer les étoiles
sa vague contourne une planète
serpente à l’infini
tel un fleuve gros des pluies d’avril
dans ma paume
le ciel
un morceau de ciel
les lignes de ma main
s’éventaillent vers mes doigts
me proposent mille vies, mille rêves
dans cette pierre
qui bat comme cœur