Sa main a frôlé la page nue.

Elle s’est levée

Elle se tient devant la fenêtre

Encore voilée de jour

Au loin

On distingue

Les lumières d’une ville

Elle s’est installée 

Dans les plis du silence

Son regard a glissé

Sur le contours des choses

Au loin

On devine

La montée de l’ombre

Elle est restée

À la lisière du temps

Là où se perd le décompte

Des heures

Au loin

On discerne

La rumeur d’une ville

Elle s’est approchée

Au plus près de l’instant

Où il lui faudrait ajuster

Le geste à son désir

Au loin l’ombre

S’est appesantie

Sur la ville

Elle a caressé la page nue

Cherché dans les plis du silence

Et le décompte des heures

                     À la lisière des ombres

                                          Au lointain d’une ville

                                                    À ajuster les mots

                                                               À son désir

D’écrire.

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