Rien ne m’arrête dans ma course contre le mur dressé sur lequel je devrai m’adosser pour tenir debout, ou donc se trouve le passage ?

De longs couloirs obscurs au sol glissant, des chemins de traverse, des bruits sourds 

Pas après pas s’ouvre la voie de l’indicible, qu’y a -t-il de l’autre côté ? Aller y voir ? pour aller où ?

Ah ! Une lueur, je me retrouve dans de vieux passages surannés ou des boutiques de déguisement m’appellent à d’autres identités, déambulations fiévreuses nocturnes sur les voies de la Seine, nitescence des reflets hypnotiques des immeubles s’y reflétant, Alors je passe et repasse mon passé dans les rues de paris, le long des quais, flânerie moelleuse inondée du rose doré de l’aube sur le fleuve assoupi..

Faut-il rester dans le passage obligé de la bienséance, faire son chemin, un pas après l’autre ? Pas si Sage du tout devant la panique de la pendule dont le coucou hurleur me rappelle a chaque quart d’heure que je n’en ai plus que pour…un court passage

Vers le gouffre lumineux des étoiles je m’envolerai, échappant à la pesanteur du destin dont les semelles de plomb assurent ma verticalité  hésitante.

Ouvrir le passage de l’obscur, du minéral au gazeux, dans le frétillement joyeux de l’impossible, redécouvrir le chemin de la graine à la fleur dans un éclat de rire, du bois sec au bourgeon prometteur, le passage des hirondelles et le murmure de la source.

Tout passe et tout demeure car telle est ma demeure, de passage, j’y suis encore…

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