Bleu si bleu  (1)

que par tous les temps

tu vas nu

ton regard fixe

n’est plus un regard

mais une brêche  de voûte

hérissé de couteaux

qui tailladent  ton ciel

tapissé d’épaves consentantes

au tréfonds de ton océan

combien de noyés

as-tu engloutis

disponible

tu aimantes

tu bois

l’intime

ta beauté appelle mon désir

ta transparence m’éconduit

ton alcool me délie

ton amour me divise

je me sauve

tu m’accapares

scarabée

émeraude

greffé à la place du cœur

de la pharaone défunte

même les yeux clos

tu me regardes

Sacrebleu !

(1) En référence au «  bleu Klein »

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