Du rose au noir et vice-versa, j’ai beaucoup voyagé.
J’espérais après l’avion, pouvoir prendre un voilier quelque part.
J’espérais croiser une lumière…
à Alexandrie peut-être ?
J’avais encore besoin d’éclairages,
j’avais besoin d’enfiler la peau de Cédric,
j’avais besoin de voler les yeux de Cathie
j’avais besoin de cuire les lèvres d’Héloïse.
Ma maison
ses hauts,
ses sommets,
ces expériences écrites,
les vallées,
le ciel piscine,
je les ai notés.
Les creux aussi,
même les plus abruptes.
Les abîmes.
Le sol moussu.
Je voulais rester,
racler,
gratter,
coller,
gluer
encore
en elle,
éternellement
en elle.
Les plaisirs,
les orgasmes y avaient atteint des teintes si subtiles,
acidulées,
toniques,
fluorescentes,
criardes,
tsunaminesques.
Ils s’enchainaient
sans lassitude.
Les abysses tués,
Les abysses comblés.
Mais j’aurais dû me méfier…
Ces brèves
l’effrontée les a salement froissées.
Au final,
elle
a brisé le vase.
En deux cracs comme ça.
Une moitié d’un côté,
une autre de l’autre.
Je crois, que j’avais caché très profondément, au fond de mes méandres,
la réalité de ces choses là.
Je n’aurais pas dû…
Mais, bon
c’est comme ça,
cette soudaineté m’a surprise.
Je ne sais pas pourquoi…
Coupure nette.
Un lien brûlé.
Panne électrique.
Bim…
Plus de jus.
Sans bavures.
Elle a plié mon bout de papier.
Elle l’a déchiré au moment où je m’imaginais Pharaonne.
Après sa folie, il ne resta plus rien.
Pas même un petit os dans le ventre du sol.
Elle,
elle m’a
elle m’a engloutie toute entière,
toute entière.
Furie indomptable.
Je savais pourtant bien que les lumières attiraient les moustiques.