La rue avance de son flux continu
Je m’arrête au bord de l’horloge sans aiguille.
Je devine les failles du temps.
La nuit aura laissé ses traces ombrées
Dessiner le contour des choses.
Ô ma joie lente à venir
Tout frémit sous la pourpre du jour
Je franchis lentement le seuil
J’écoute la pulsation de la ville
La lumière aura laissé ses touches vives
Dessiner le contour des choses
Ô ma joie lente à venir
Les ponts enserrent le fleuve
Je viens de là-bas où pèse le chagrin
J’inscris mes pas dans le silence
Le vent aura laissé ses courbes amples
Dessiner le contour des choses
Ô ma joie lente à venir
Tout s’efface dans le sable
Je lie mes mots sur la courbe des dunes
Je tends le fil du labyrinthe
Le temps aura laissé ses plis tenaces
Dessiner le contour des choses
Ô ma joie lente à venir
* St Augustin