Rose gigantesque

Translucide matricielle

Flottante amniotique

Protectrice nourricière

Rouge gorgée de sang

Système de défense

Succulente frontière

À l’échange des ions

Galette placide

Entre mère et embryon

Mal aimée post partum

la galette écoeurante

Si sanguinolente

Est une splendeur de fleur

Dans la poche ondoyant

Rouge vibratile auréolé

précurseur, organe coeur

Saphir sang de pigeon

Lui pulse doucement

Pour éviter les combattants

Les anticorps du tout-naissant

Sans lui, nous aurions tous

Corps étrangers en greffon

été de suite expulsés

Avant d’arriver au terme

Rose géante et calculant

déclencheuse du travail

Honteuse fleur onctueuse

J’ai voulu de réhabiliter

Placenta.

Rouge, interne et pli déplié, bouche ou sexe, à la muqueuse soyeuse comme satin rose et huilé. La gueule du lion, celle du dauphin, la fente dans le miroir pour se connaitre intimement ce matin.

Crasnaia plochedié

Crasné ougel

Crasnié dievitsa

Crasné molodiets

Rouge vibration précise

Couleur du réel

Qui cloue l’oeil

Sur son seul objet

Rouge beauté

En slave grand place

splendeur de l’espace

Le coin ornementé ?

Encens, icône et spiritualité

Sortie la jolie fille

Du bain de vapeur rôtie

A les joues cuites

Et un visage à croquer

Ses regards même se portent

Pomme d’amour désirée

Sur le jeune homme

à la chemise écarlate

Beau comme un cuir

Fraichement séparé

De la chair prise à vif.

Rouge sur le blanc illuminé

Blanche Neige a-t-elle un peu saigné ?

Trois perles de rubis

Sur la pureté du monde

Et voilà mon conte slave est fini !

Le rouge nous a surpris, le ballon bouge, regardez il grandit ! Il a commencé tout petit : nez de clown. Puis, il a rebondi, comme on dit ! C’est le fil rouge de mon histoire, et faut-il le croire, c’est sans gloire, qu’il a trouvé un poste fixe : accroché au mur ou posté sur un grand pied, il devient beaucoup moins pur, en devenant nettement plus dur ! Il s’est arrêté pour cligner : « cesser de passer- veillez arrêter ! »  Mais rapidement, il en avait assez de rougir par intermittence, cela manque d’insolence, pour un rouge ce n’est pas Byzance, de tirer sa subsistance, d’un métier fait pour donner plus d’assurance… Alors, il a semé dans un arbre à fruits, il s’est reproduit : avec qui : est-ce que je sais ! Il ne fait pas de confidence, quelle outrecuidance, le rouge n’a jamais rougit, quoiqu’il fit ! Au début, dans le nid, pas très rubiconds ses petits ont un brun proche du trop cuit. Mais avec le vent, ils se sont gonflés, corps caverneux à l’afflux, leur sang écarlate luit, sur toute la surface de leur peau polie, opéra ballon de passion, ils se sont enhardis, s’envolent pour voir du pays ! Mal leur en a pris ! Les paysans ont un coup de sang à la vue de ses points rouges flottants, ils attrapent leurs armes au fond de leurs resserres et pressent les gâchettes en les visant. Bouts de peau rougis, dispersés dans les taillis les voici gisants, en pétale vermillonnes réparties, sur le houx- qui houille pique lui aussi. Mais le gros bonhomme d’hiver, avec sa hotte et tous ses fardeaux, le bon gros géant vert s’est écrié, en classique benêt : oh ! Que c’est beau ! Oh, oh ! Il a fini, tellement touché par le tableau joli, droit sur ses bottes chez son vieux tailleur. Fais-moi un nouvel habit, avec une couleur comme celle-ci, montrant sur sa paluche un éclat de ces baudruches. Tu vas faire fureur, lui a dit le vieil artisan en plein labeur ! Et autorité, à rajouter le gros qui se pensait un peu raté ! Ma robe couleur de magistrat supérieur, je ne serais plus ce piètre nigaud, qui porte à tous des cadeaux, qu’ils aient été bons ou méchants ! J’enfermerais les petits salauds dans mon gros tonneau pour leur faire passer le goût des mauvais plans ! Rubicond, il savait comment on parle maintenant …Loin de le féliciter, le couturier l’a engueulé : rouge de pouvoir éclater sur ses aspirations à la pourpre. Dans l’oeil tu as bien une poutre ! Espèce de dévergondé – vert sorti de ses gonds, tu es et resteras toujours con ! Que nous vaut cette prétention, tu n’es qu’un passage de l’histoire, et tu n’as pas être rasoir. Allez va donc au diable ! Avec ta morale à deux balles ! Deux balles prises au rebond, rouges font dans le fond de jolis « bong », sur le mur de d’un récit en ping pong. Pimpom, conte rouge pompier comme un camion !

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s