Amour en cryptogramme

 

Le lettre était un mot écrit à l’encre fine

 

Que je découvris un jour entre deux  feuilles de la petite Fada,

 

Sur un rayon à livre. Elle dépassait d’un coin lissé en biais,

 

une languette  de papier pour m’inciter à la tirer. Il l’avait glissée là pour que je

 

la trouve,

 

une main la sienne l’avait insérée vivante avec la délicatesse d’un amour ganté

 

pour que la voyant j’en fusse surprise d’abord mais aussi pour qu’il n’y ait de

 

contact qu’entre deux pages lesquelles  feuille à feuille se cousinaient

 

un amour interdit.

 

Ainsi, de la voir dépasser, je la possédai d’emblée  avant d’en user. Ce qu’elle

 

me disait à moi je ne sais plus. Ai-je même regardé ? C’était un lieu plutôt

 

qu’un  sens, le pli d’une missive pour y répondre au vol plané d’un geste,  pour

 

esquissé un regard oui à l’amour.

 

Alors, ce qu’elle me disait si c’est à moi, je ne sais plus. Un détective l’aurait su,

 

un Monsieur Dupin sans doute, mais qu’importe  le contenu ! il suffit d’une

 

lettre glissée entre deux feuilles de livre, deux portées d’écritures calfeutrant le

 

souffle d’un  soupirant, pas besoin de message, peut-être rien à dire, juste

 

sa caresse à la tourne d’un passage, une évidence à ne pas vérifier,

 

à ne surtout pas  déchiffrer.

 

Le secret était de ne pas en avoir un à dire,  un aveu

 

seulement livré à découvert, enluminé sans intérieur,  pas un message à dire

 

orné d’atours affriolants,  juste l’aveu d’un doigt ganté, un prière d’insérer !

 

Antonia Soulez

 

16 décembre 2017-12-16

Pour le BL

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