Quand j’étais une cellule je m’ennuyais
Les heures étaient bien longues entre ces milliards d‘équinoxes
Le hasard voulut que cesse ma solitude
et je pus me diviser
C’était si bon d’être deux
que nous devînmes quatre et huit et seize
Il me plut d’être plante
et j’aimais ma vie animale
A l’heure d’être un homme habilis
je regarde ces cellules disséminées
qui saturent mon corps
qui comblent de vie les eaux et les terres
Et je me reconnais